Que représente l'optimisation bio-géo-dynamique ?

Le paysage comme nous le connaissons est le résultat d'un processus dynamique. Ce monde de plaines, collines et montagnes s'est créé pendant des milliers d'années sous l'influence du climat, de la végétation et des données géologiques.

Nous trouvons aujourd'hui toutes formes de paysage possibles, stable (roches) ou en mouvement (dunes). Mais la plupart des régions se trouvent dans un équilibre délicat. Le sol est dans une dynamique incessante de création, apport, stabilisation et érosion. La végétation joue le rôle décisif de médiateur dans la régulation de ces processus. Elle est dépendante du climat et de la géologie, mais elle est aussi capable d'influencer ces facteurs définitivement.

Actuellement, les interventions du génie civil sont basées sur des modèles statiques prenant en compte seulement la situation présente. Les facteurs naturels tels que la végétation, l'eau et la composition du sol sont seulement pris en compte dans ces calculs sous la forme de valeurs extrêmes (existants ou non sur place). La bio-géo-dynamique qui décrit les relations entre la nature morte et la nature vivante dans le développement d'un site n'est pas considérée.

Les facteurs de sécurité demandés, résultent d'un manque de connaissance des relations complexes de la nature, plus que d'une préoccupation de sécurité scientifiquement basée. Cette affirmation est vérifiable après chaque grande pluie.

 

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Calculé suivant les modèles standards du génie civil, le facteur de sécurité de cette construction était de 0,0018. A l'encontre de cette valeur elle a supporté sans dégâts les pluies les plus fortes depuis qu'il existe une documentation du climat au Népal.

 

Les solutions traditionnellement proposées ne font souvent que déplacer le problème d'un terrain à un autre. Un bon exemple de cette délocalisation du problème, signe d'un manque d'intégration bio-géo-dynamique, est le problème des graves inondations qui sont survenues récemment.

A la place de mener une analyse systémique sur de vastes versants, les cours d'eau ont été endigués et l'évacuation des eaux a été accélérée, là où des inondations se produisent souvent. Les véritables raisons, comme l'érosion des sols, une agriculture sans responsabilité écologique et l'accumulation superficielle des eaux, n'ont pas été remises en cause. Les gouvernements ont même accéléré le processus avec les programmes de remembrement rural.

Les premiers signes d'un changement sont visibles avec les subventions pour le réaménagement des talus en Bretagne et l'engazonnement des vignobles en Allemagne. Mais la restauration des petits cours d'eau fait aussi partie de cette perspective.

En Europe, la notion de risque, à laquelle on attache actuellement beaucoup d'attention dans la construction des routes au tiers monde, est évincée par une soi-disant sécurité absolue. En occident, la question est systématiquement évitée, si beaucoup de petites inondations ne sont pas économiquement moins dangereuses que la première, “imprévisible“, qui balaye toutes les interventions de contrôle. Dans la nature, tous les processus, biologiques et rhéologiques, se déroulent suivant un réglage sensible. Le changement dans un de ces facteurs change durablement les autres. Il s'agit d'un système cybernétique complexe, et pas encore bien connu. En désignant une route qui traverse une pente, on prend pour des données fixes les différents horizons du sol et leurs caractéristiques géo-mécaniques .Nos expériences nous apprennent qu'un changement de la nappe phréatique engendre une dynamique dans la végétation, le sol, et donc de la stabilité de la pente. Comme dans tout système cybernétique un nouvel équilibre s'installe après des oscillations cycliques qui peuvent aller jusqu'à la catastrophe. Une vision statique ne permet pas une juste appréciation de cette situation. A l´inverse de cette situation, nous proposons un modèle dynamique, qui prend en compte les relations saisonnières et le développement bio-géo-dynamique à long terme. Parallèlement à cela, nous intégrons plus largement l'environnement dans la planification de nos ouvrages. Les sites traités par EcoStab continuent à se développer de manière autonome après intervention. Ils ont besoin de peu de maintenance et leur stabilité augmente avec le temps.

 

Adapter la solution aux données écologiques de chaque site,

c'est protéger et conserver pour les générations futures

un environnement viable et valable d'être vécu.